Être weird ou juste real?

Il y a la majorité des gens dits “normal”, et une minorité de personnes weird, marginales, des spéciales tsé. Des fois j’ai l’impression que tout le monde est unique, wäcky et étrange à sa façon. Je me dis que la seule réelle différence est peut-être que certains ont le courage de se montrer au grand jour et d’autres non. Le courage de dévoiler qui ils sont vraiment et de s’exprimer sans le filtre du “que vont-ils dirent”. Combien de personnes se promènent avec un masque, une façade, dissimulant leur vraie identité, gardant cachées leurs unicités propre à eux. Ces personnes n’ont probablement jamais goûté au sentiment libérateur de laisser tomber un à un les secrets et assumer qui ils sont vraiment. Je comprends que tout ça est naturel, c’est un réflexe que l’humain développe en guise de protection. Si on se fait juger pour une façette de notre “déguisement”, c’est chiant mais au moins notre réelle identité est saine et sauve. Quand on y pense, comment pourraient-ils l’attaquer s’ils n’en ont pas accès?!

Fiou, pas si pire, le dommage n’est que superficiel. Se montrer sous son vrai jour et se faire juger ou rire de soi ça peut faire très mal; un mal profond. Par contre, en évitant le risque d’avoir mal, on évite aussi, par la bande, son antipode positif: la satisfaction indescriptible d’une connexion authentique. Que ce soit amical ou romantique, il est essentiel que les deux êtres ne portent pas de masque afin de pouvoir se VOIR. Selon moi, le gain en vaut largement le risque. Vivre une connexion naturelle avec quelqu’un n’est possible que si on a le “guts” d’être soi-même; de se montrer vulnérable. Et ça peut être aussi bref que partager un sourire sincère avec un inconnu le temps d’un instant.

La Vulnérabilité n’est pas une faiblesse, c’est notre mesure la plus précise du Courage.

-Brene Brown

Et quand on y pense, est-ce qu’il y a vraiment d’autres possibilités qui font du sens que d’être soi-même?! En plus, quand on rassemble le courage nécessaire pour être “real” au day 2 day, on récupère énormément d’énergie parce que maintenir en permanence la cohérence du personnage qu’on s’est créé ça tire beaucoup de jus! Garder des secrets aussi c’est drainant, c’est lourd à porter à la longue. À un moment donné on a été blessé et on s’est adapté pour éviter que ça se reproduise de nouveau. D’une manière ou d’une autre, on a mis en place une forme d’évitement au lieu de se renforcir. Ça semblait être une bonne stratégie sur le coup, mais le trade est perdant au final. Par exemple, la personne qui dit non à l’amour à cause que son coeur a été brisé en mille morceaux par le passé se prive, à mon avis, de la “chose” la plus belle de la vie.

La vie est un tout; un ensemble indissociable. Il y a pile; il y a face. Il y a oui; il y a non. Il y a les forces; il y a les faiblesses. La honte; la fierté. L’extase; la torture. Le bien; le mal. Le risque; la sécurité. Le calme; la tempête. La vie… la mort. Et il y a nous, qui fesons notre possible pour naviguer au mieux parmi tout ça.

-DEE!